lundi 22 mai 2017

Menhir et dolmen (début)

Menhir, une pierre qui se dresse comme pour féconder,
Dolmen comme pi, la lettre grecque minuscule, alias deux bœufs sous le joug.

« La vie, un formidable transfert d’énergie provoqué par la microsphère, et qui ne peut être limitée dans son action que par la lithosphère. »

« Il faut que la lithosphère assure et guide l’évolution des espèces par les modifications qu’elle impose au milieu sanguin. »

Voici donc deux expressions de Roland Pigeon avec lesquelles (notamment la seconde) j’ai toujours eu du mal.

D’un côté, ce qui subit et de l’autre ce qui impose. C’est pour moi inacceptable. C’est l’école robinet-bidon, robinet le prof, bidon l’élève, cela évidement pour un résultat bidon, rien d’exceptionnel ne peut sortir d’un tel attelage, d’une telle domination sans partage.

Quand on lit, deux des derniers courriers de Louis Boutard à l’égard d’Armand Hatinguais, on ne peut que ressentir cette impression de robinet-bidon. Avec un tel couple, si le « maitre » décède, la machine est du même coup en panne.

Les quelques découvreurs-innovateurs indépendants que j’ai pu fréquenter faisaient dans le tout ou rien : dire tout à tout le monde OU ne rien dire, absolument ne rien dire.

Ainsi Bernard Fouéré faisant état de facteurs d’hérédité, lesquels, s’accumulant, étaient la cause selon lui de maladie, maladie dont il avait réalisé le traitement, l’expérimentant sur des bovins bien malades, les gardant -au grand dam de sa femme- quelques années ensuite pour s’assurer de la pertinence de ses traitements.. Il est parti emportant sa découverte bien que je lui avais fait rencontrer le prestige social en la personne d’un ex-pdg d’IBM-France, entreprise alors prestigieuse. Pour ce dernier, ce qu’il disait avoir trouvé, les laboratoires étaient en train de le découvrir… Tout simplement, ben voyons ! Comment imaginer qu’un produit d’un système robinet-bidon puisse imaginer qu’un « indépendant » découvre vraiment quelque chose ? C’est de l’ordre de l’impossible.

Louis Boutard ne semble pas différent de ce Bernard Fouéré malgré la présence de « collaborateur ». Dans une toute dernière lettre, Louis Boutard d’annoncer qu’il a caché des choses, cela à son plus proche « collaborateur ». Formidable comme relation ! N’est-il pas ?

Je pense que si Louis Boutard était encore vivant et que je pouvais le rencontrer, la relation serait absolument à sens unique. Il serait absolument dans l’impossibilité de reconnaître le moindre apport de ma part. Tout ce qui viendrait de moi ne pouvant qu’être caduque, sans valeur aucune.

De même nature était la relation avec Paul Ménard lequel nous a fait connaître Roland Pigeon. Pour Paul, Roland Pigeon avait tout trouvé. Il ne s’agissait plus que de foncer, d’imposer par la force l’approche de Roland Pigeon. Paul m’avait dit qu’il me ferait une carte de visite avec Ingénieur en Agriculture dessus, à moi ensuite d’aller chez les agriculteurs pour leur dire comment ils devaient faire… Inacceptable pour moi.

On retrouve donc là en quelque sorte appliquée l’expression de Roland Pigeon : « Il faut que la lithosphère assure et guide l’évolution des espèces par les modifications qu’elle impose au milieu sanguin. »

D’un côté le dur, de l’autre le tendre fécondé par le dur ! Mode menhir ?

Le mode dolmen m’apparait comme deux sous le joug, donc avec une fécondité décalée, fécondité en décalage. Les deux bœufs retournant la sacro-sainte prairie semble en apparence mettre en place comme une stérilité : le champ, champ que l’on va ensemencer et donner le champ de blé, forêt d’épis, de ce qui arrive après (épi).


Qui accepte de travailler pour, dans un premier temps, mettre en avant comme une stérilité ? C’est stérile que semble avoir été ma vie, ce que confirme financièrement mon bilan de carrière que je viens de recevoir (cela doit être une demande de pôle emploi qui cherche à savoir s’il serait possible de me proposer une mise en retraite immédiate, ainsi de stopper mon allocation ASS…).

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